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samedi 31 octobre 2015

L’idéologie ce sont nos croyances. Cours d'Amelia Díez Cuesta



Phrases écoutées au cours des deux premières classes.


Penser avec la psychanalyse:

                                                                 


-  L'angoisse est entre notre désir et avec n’importe quelle question qui ait à voir avec notre désir. L'agressivité est entre le moi et l'autre. Entre le moi et le prochain.
-  L’agressivité est très promotionnée, c’est presque synonyme de force. C’est dans  l’ordre de la conquête de l’espace. La psychanalyse vient et nous dit qu’aussi bien le répresseur comme le réprimé vit en chacun de nous.
- Les véritables théoriciens des humains sont les parents. Il est très difficile d'avancer au-delà de nos premières relations.
- Lire te permet de voir vivre plus de personnes que celles que tu connais ; cela te donne d'autres dimensions des relations.
- Il nous faut entrer dans de nouvelles idéologies pour que celles-ci dérangent un peu, réforment, reformulent ces autres idéologies que nous avons déjà et desquelles nous ne pouvons nous sauver. Lire est une forme de se sauver.
- Si tu as l'impression, le sentiment que l'autre est supérieur et toi inférieur ou que tu es supérieur et l'autre inférieur c'est source d'agressivité.
- L'angoisse est quelque chose qui concerne le sujet, qui l'implique, qui le touche.
- C'est ta détresse, ta carence qui donne de l'omnipotence à l'autre, complétude à l'autre.
- Pour entrer dans le désir je dois passer par l'angoisse.

- La douleur n'est pas quelque chose des nerfs sinon de l'ordre moteur : la libido se détient.
- Douleur, angoisse, agressivité portent, font l'éloge d'un dire.
- Pour savoir que je suis mortel je dois passer par la douleur.
- Freud parle de première expérience de satisfaction, de premier vécu de la douleur comme une limite corporelle. La douleur est signe que je suis vivant.
- La douleur dure plus que le plaisir.
- La douleur valorise !
- C'est plus de l'ordre de la pétrification.
- La douleur a son langage. Elle ouvre un dire.

- La peau est un organe. Une gifle est une caresse à grande vitesse. La peau est une source majeure de plaisir.
- Le désir ne peut se dire alors il y en a qui brament, qui clament, qui en font un drame. Il faut tolérer, aussi, l'incertitude.
- Là où meurt une illusion naît le désir.

jeudi 15 octobre 2015

DES OUBLIETTES DE SA TÊTE - JACQUES PRÉVERT



Des oubliettes de sa tête
comme un diable de sa boite
s'évade un fol acteur
drapé de loques écarlates
qui joue pour lui tout seul
rideaux tirés bureaux fermés
le grand rôle de sa vie la
Destinée d'un déclassé

Et debout sur le trottoir
au promenoir de sa mémoire
il est l'unique spectateur
de son mélodrame cérébral et revendicateur
où la folie des splendeurs
brosse de prestigieux décors
Je n'ai jamais été qu'intermédiaire
mais quel intermédiaire j'étais
J'ai brisé les chaussures de rois très fatigués
pour le compte honoraire des plus grands des
bottiers
J'ai été ventriloque dans beaucoup de banquets
pour des orateurs bègues aphones et réputés
et j'ai mâché la viande de très vieux financiers
et j'ai cassé du sucre sur de très jolis dos
au profit d'un bossu roi duTrust des chameaux
Mais j'ai conduit toutes ces bêtes
dans un si bel abreuvoir
Elles qui n'avaient jamais rien vu
tout à coup se sont mises à voir
tous les visages de l'eau sur les pierres du lavoir
la gaieté d'un vivier et la joie d'un torrent
la lune sur la lagune
et les flots sur les docks
les digues et les dunes
le calme d'un étang
la danse d'un ruisseau
la pluie dans un tonneau
Et nous sommes remontés à la source
en passant par le trou d'une aiguille
et en musique s'il vous plaît
car c'était il faut le dire une aiguille de phono

Là nous avons trinqué
oasis et mirage
coupe de rouge et miroir d'eau
et tout le monde était saoul

Mais en bas le grand Monde
brusquement émondé
les quatre verres en l'air
le bec de gaz dans l'eau
est resté en carafe
la soif dans le gosier
moignons dans l’étrier
la tête contre le mur des lamentations

Nos chameaux sont partis
jamais ne reviendront.

JACQUES PRÉVERT

dimanche 27 septembre 2015

Con versos bajo la glorieta - 26 de septiembre 2015 - Ibiza

Un entrañable encuentro poetico-musical -


Invitada por la Asociación Cultural Argentino Balear, recité algunos poemas que escribí, como alumna del taller de poesía Grupo Cero dirigido por Amelia Díez Cuesta.





SOLO DIGO

Solo pienso
Un castillo
De luz.

Solo veo
Un amor
Que lo nombra.

Solo sueño
Una ciudad nueva.

Solo escribo
Para tener una vida.



SOY MÚLTIPLE Y VULGAR

Una melodía transversal
Ataca el olvido.
Un capitán, a estribor,
funda un horizonte vacío.

Invoco piedad.
El estruendo del muerto
Alcanzó mi vida.


CARTA A LAUTREAMONT

Te escribo,
en la lengua que moldeó tu poeta;
la aprendí, seguramente,
para mejor leerte, en francés.

Me es difícil subir a bordo de tus Cantos,
pero el viaje que nos dejaste,
Va para largo.

Ô, tú, lector,
si buscas un cielo,
adéntrate, en las naves,
de Isidor Ducasse.

SILENCIO SOBRE EL MAR

¡Vamos! dije,
¡Vamos, ¡habrá vida,
más allá de nuestras montañas!

Vamos, dijo,
queda poco porvenir
entre las fronteras de mi melancolía.

A PESAR DE MÍ

El alba levantará mi voz
Porque millones de escritores
Desearon que el universo
Nos mire.
 

CARTA A JEAN-FRANÇOIS CHAMPOLION

Peregrina,
tu grito decidió mi camino.
Animaste el sentido de mi deseo,
signo descifrador de mi tiempo.

Por la avenida del pasillo,
entró en mi memoria
el silencio de una tumba,
-aleteo de su destino.

Marco en tus pasos,
entre tintas oscuras,
el goce inefable
de una orilla nueva.

Mira lo que florece,
frente al espejo
de tu deseo.




                                              Horacio de Tomaso

FURIOSAMENTE

Quise encender
tu triste invierno,
muda virgen.

El cielo era tuyo,
pero tu altar,
me enseñó, el horizonte.
Mi primavera
derritió tu corona.
 

Carta a Dali
Me gusta seguir los pasos que usted dejó marcados. Su aliento va más allá de la corporeidad de su obra;  es un fulgor que me indica que todo es posible, que el hombre es libre de inventarse su vida.  Nada lo puede aprisionar sino sus propios prejuicios.
Gracias por su deseo de transmitir la humanidad que lo atravesó, por marcar Figueras con este vuelo suyo.
 

EN TIERRA EXTRAÑA

El sol brilla como fuente
rebosada por mis lágrimas.

Ni el viento tiene el grito
que atraviesa mis sábanas.

El olivo de mis sueños
trona su impetuoso aroma,
cruza siglos abandonados
en el figón de mi corazón. 


                           Con los participantes de este lindísimo recital bajo la glorieta de Es Raspallar