De quel ciel tombé,
oh insolite,
immobile solitaire dans la vague du temps ?
Tu es la durée,
le temps qui mûrit
en un instant énorme, diaphane :
flèche dans l'air
blanc ensorcelant
et espace sans mémoire de flèche maintenant.
Jour fait de temps et de vide:
tu m'abandonnes, effaces
mon nom et ce que je suis,
me comblant de toi: lumière, rien.
Et je flotte, sans moi maintenant, pure existence.
Octavio Paz
"Liberté sur Parole"
Traduction de Sylvie Lachaume
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